Mozambique. Photo reporter français basé à Paris

Mozambique: les populations face à la pression des grands projets extractifs.

Lors de mon reportage de mars-avril 2025, j’ai documenté trois projets majeurs qui bouleversent la vie des communautés locales. Le projet de méga-barrage de Mphanda Nkuwa, encore en phase préparatoire, menace de submerger terres fertiles, habitations et savoirs ancestraux dans la province de Tete. Plus de 1 400 familles risquent d’être déplacées, sans garantie de solution viable.

Autour de la mine de charbon de Moatize, les habitants vivent au rythme des explosions, de la poussière et des maladies. Promesses non tenues et conditions de vie dégradées renforcent le sentiment d’abandon.

Dans la province de Gaza, la mine de Chibuto, exploitée pour le titane et le zircon, inquiète fortement les populations locales. Disparition des terres agricoles, pollution de l’eau et de l’air: les conséquences sont déjà visibles.

Ces projets incarnent les effets destructeurs d’un extractivisme opaque, menaçant les droits fondamentaux et l’environnement. Mon travail est encore en cours.


Mozambique: Communities Under Pressure from Large-Scale Extraction Projects.

During my reporting in March-April 2025, I documented three major projects deeply impacting local communities. The planned Mphanda Nkuwa mega-dam, still in its early stages, threatens to flood fertile lands, homes, and traditional knowledge in Tete province. Over 1,400 families risk forced displacement without clear alternatives.

In Moatize, life unfolds under constant dust, blasting, and health problems near the coal mines. Promises of development remain unfulfilled, and living conditions continue to deteriorate.

Further south, in Gaza province, the Chibuto mine, exploiting titanium and zircon, raises serious concerns. Farmland is vanishing, water sources are affected, and polluted air spreads across villages.

These projects reflect the destructive impact of unchecked extractivism, putting human rights and ecosystems at serious risk. My work is still ongoing.

Réunion communautaire organisée par Justiça Ambiental et le CCFD-Terre Solidaire pour informer les habitants sur les conséquences du méga barrage de Mphanda Nkuwa. Face au manque de transparence et à l’exclusion des communautés locales dans le processus décisionnel, ces espaces d’échange sont essentiels. Pourtant, la présence fréquente de la police lors de ces rencontres vise à intimider et décourager toute forme de contestation. Tandis que les promoteurs du barrage insistent sur une “transition verte” et la promesse d’emplois, ils passent sous silence les impacts environnementaux majeurs et les risques de déplacement massif qui pèsent sur les populations riveraines.
Réunion communautaire organisée par Justiça Ambiental et le CCFD-Terre Solidaire pour informer les habitants sur les conséquences du méga barrage de Mphanda Nkuwa. Face au manque de transparence et à l’exclusion des communautés locales dans le processus décisionnel, ces espaces d’échange sont essentiels. Pourtant, la présence fréquente de la police lors de ces rencontres vise à intimider et décourager toute forme de contestation. Tandis que les promoteurs du barrage insistent sur une “transition verte” et la promesse d’emplois, ils passent sous silence les impacts environnementaux majeurs et les risques de déplacement massif qui pèsent sur les populations riveraines.
Barrage de Cahora Bassa, province de Tete, Mozambique. Héritage du colonialisme portugais, ce barrage marque une première étape dans l’exploitation hydroélectrique du fleuve Zambèze. Un demi-siècle plus tard, le projet de méga-barrage de Mphanda Nkuwa, à quelques kilomètres en aval, soulève les mêmes inquiétudes : déplacements forcés, atteintes aux droits humains et menace sur l’écosystème local.
Barrage de Cahora Bassa, province de Tete, Mozambique. Héritage du colonialisme portugais, ce barrage marque une première étape dans l’exploitation hydroélectrique du fleuve Zambèze. Un demi-siècle plus tard, le projet de méga-barrage de Mphanda Nkuwa, à quelques kilomètres en aval, soulève les mêmes inquiétudes : déplacements forcés, atteintes aux droits humains et menace sur l’écosystème local.
Comme dans d’autres communautés de la région de Tete, la construction du barrage de Mphanda Nkuwa menace directement les terres agricoles, les habitations et le mode de vie de près de 1 600 familles. Première ligne face aux potentielles inondations causées par la retenue d’eau, ces populations risquent de tout perdre, sans garantie de relogement adapté ni de compensation juste.
Comme dans d’autres communautés de la région de Tete, la construction du barrage de Mphanda Nkuwa menace directement les terres agricoles, les habitations et le mode de vie de près de 1 600 familles. Première ligne face aux potentielles inondations causées par la retenue d’eau, ces populations risquent de tout perdre, sans garantie de relogement adapté ni de compensation juste.
Dans le barrio 4 de Chirodzi, comme dans d’autres communautés de la région, la construction du barrage de Mphanda Nkuwa menace directement les terres agricoles, les habitations et le mode de vie de près de 1 600 familles. Première ligne face aux potentielles inondations causées par la retenue d’eau, ces populations risquent de tout perdre, sans garantie de relogement adapté ni de compensation juste. Dans cette province majoritairement rurale, où de nombreux enfants en bas âge grandissent au rythme du fleuve, l’avenir de toute une génération se trouve suspendu aux décisions d’un projet imposé d’en haut.
Dans le barrio 4 de Chirodzi, comme dans d’autres communautés de la région, la construction du barrage de Mphanda Nkuwa menace directement les terres agricoles, les habitations et le mode de vie de près de 1 600 familles. Première ligne face aux potentielles inondations causées par la retenue d’eau, ces populations risquent de tout perdre, sans garantie de relogement adapté ni de compensation juste. Dans cette province majoritairement rurale, où de nombreux enfants en bas âge grandissent au rythme du fleuve, l’avenir de toute une génération se trouve suspendu aux décisions d’un projet imposé d’en haut.
Les rumeurs de déplacement forcé et de perte des terres nourrissent l’inquiétude. Peu informées, souvent exclues des consultations publiques, les communautés locales peinent à faire valoir leurs droits.
Les rumeurs de déplacement forcé et de perte des terres nourrissent l’inquiétude. Peu informées, souvent exclues des consultations publiques, les communautés locales peinent à faire valoir leurs droits.
Les rumeurs de déplacement forcé et de perte des terres nourrissent l’inquiétude. Peu informées, souvent exclues des consultations publiques, les communautés locales peinent à faire valoir leurs droits.
Les rumeurs de déplacement forcé et de perte des terres nourrissent l’inquiétude. Peu informées, souvent exclues des consultations publiques, les communautés locales peinent à faire valoir leurs droits.
À Chirodzi, Alexandre, pêcheur et agriculteur, cultive son maïs sur les rives du Zambèze. Son village figure parmi les premières victimes du méga-barrage Mphanda Nkuwa, un projet mené par un consortium incluant TotalEnergies et EDF, qui menace de submerger terres agricoles, forêts et habitations, bouleversant l’écosystème local et la vie de milliers de riverains.
À Chirodzi, Alexandre, pêcheur et agriculteur, cultive son maïs sur les rives du Zambèze. Son village figure parmi les premières victimes du méga-barrage Mphanda Nkuwa, un projet mené par un consortium incluant TotalEnergies et EDF, qui menace de submerger terres agricoles, forêts et habitations, bouleversant l’écosystème local et la vie de milliers de riverains.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Sur cette terre encore intacte, les premières marques du projet de barrage de Mphanda Nkuwa apparaissent.
Sur cette terre encore intacte, les premières marques du projet de barrage de Mphanda Nkuwa apparaissent.
Dona Dodina récolte son champ situé en bordure du fleuve Zambèze, comme elle le fait depuis toujours. Les habitants de cette région vivent de leurs terres, cultivant ce que la nature leur offre pour nourrir leurs familles. Mais leur mode de vie est aujourd’hui menacé par le projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa, qui pourrait submerger ces terres fertiles et bouleverser l’équilibre local. « Ce sont nos terres. Nous mourrons ici. Nos terres, c’est nos vies. Nous sommes ici depuis trop longtemps », affirme Dona Dodina.
Dona Dodina récolte son champ situé en bordure du fleuve Zambèze, comme elle le fait depuis toujours. Les habitants de cette région vivent de leurs terres, cultivant ce que la nature leur offre pour nourrir leurs familles. Mais leur mode de vie est aujourd’hui menacé par le projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa, qui pourrait submerger ces terres fertiles et bouleverser l’équilibre local. « Ce sont nos terres. Nous mourrons ici. Nos terres, c’est nos vies. Nous sommes ici depuis trop longtemps », affirme Dona Dodina.
Un jeune habitant se tient entre les roseaux, à quelques pas du fleuve Zambèze, sur les terres agricoles transmises par ses ancêtres.Comme de nombreux jeunes de la région, il grandit dans l’incertitude. Le projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa plane comme une menace silencieuse : à tout moment, les autorités pourraient ordonner l’expulsion des familles pour faire place au chantier.
Un jeune habitant se tient entre les roseaux, à quelques pas du fleuve Zambèze, sur les terres agricoles transmises par ses ancêtres.Comme de nombreux jeunes de la région, il grandit dans l’incertitude. Le projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa plane comme une menace silencieuse : à tout moment, les autorités pourraient ordonner l’expulsion des familles pour faire place au chantier.
Latifo, membre de l’organisation Justiça Ambiental, désigne l’endroit précis où le projet du méga barrage de Mphanda Nkuwa devrait voir le jour. Entre les deux collines au loin, les autorités prévoient d’ériger l’ouvrage, modifiant à jamais le cours du Zambèze et la vie des communautés riveraines. À Chacocoma, comme ailleurs, Justiça Ambiental et le CCFD œuvre pour alerter, informer et mobiliser les populations face aux conséquences humaines, sociales et environnementales d’un projet encore trop peu débattu publiquement.
Latifo, membre de l’organisation Justiça Ambiental, désigne l’endroit précis où le projet du méga barrage de Mphanda Nkuwa devrait voir le jour. Entre les deux collines au loin, les autorités prévoient d’ériger l’ouvrage, modifiant à jamais le cours du Zambèze et la vie des communautés riveraines. À Chacocoma, comme ailleurs, Justiça Ambiental et le CCFD œuvre pour alerter, informer et mobiliser les populations face aux conséquences humaines, sociales et environnementales d’un projet encore trop peu débattu publiquement.
comme dans d’autres communautés de la région, la construction du barrage de Mphanda Nkuwa menace directement les terres agricoles, les habitations et le mode de vie de près de 1 600 familles. Première ligne face aux potentielles inondations causées par la retenue d’eau, ces populations risquent de tout perdre, sans garantie de relogement adapté ni de compensation juste.
comme dans d’autres communautés de la région, la construction du barrage de Mphanda Nkuwa menace directement les terres agricoles, les habitations et le mode de vie de près de 1 600 familles. Première ligne face aux potentielles inondations causées par la retenue d’eau, ces populations risquent de tout perdre, sans garantie de relogement adapté ni de compensation juste.
Ce village paisible, en bordure du Zambèze, est aujourd’hui au cœur des inquiétudes liées au projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa. Des milliers d’habitants vivent ici, sur des terres agricoles héritées de générations passées. Mais ce lien ancestral à la terre est désormais menacé : si le barrage voit le jour, une grande partie du territoire pourrait être submergée. Pour les habitants de Luzinga, l’avenir est incertain, entre enracinement profond et crainte d’un déracinement imposé.
Ce village paisible, en bordure du Zambèze, est aujourd’hui au cœur des inquiétudes liées au projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa. Des milliers d’habitants vivent ici, sur des terres agricoles héritées de générations passées. Mais ce lien ancestral à la terre est désormais menacé : si le barrage voit le jour, une grande partie du territoire pourrait être submergée. Pour les habitants de Luzinga, l’avenir est incertain, entre enracinement profond et crainte d’un déracinement imposé.
Grâce à l’action de Justiça Ambiental et du CCFD-Terre Solidaire, des réunions de sensibilisation émergent peu à peu, renforçant la prise de conscience collective et esquissant les premiers contours d’un mouvement de résistance citoyenne.
Grâce à l’action de Justiça Ambiental et du CCFD-Terre Solidaire, des réunions de sensibilisation émergent peu à peu, renforçant la prise de conscience collective et esquissant les premiers contours d’un mouvement de résistance citoyenne.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Alexandre, agriculteur à Chirodzi, remonte du maïs de ses plantations pour ses réserves. Comme de nombreuses familles de la région, il dépend de la terre pour se nourrir et survivre.
Alexandre, agriculteur à Chirodzi, remonte du maïs de ses plantations pour ses réserves. Comme de nombreuses familles de la région, il dépend de la terre pour se nourrir et survivre.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Un enfant du village, symbole d’une jeunesse grandissant dans l’incertitude. Dans cette région rurale menacée par le projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa, des milliers d’enfants vivent sur des terres ancestrales sans savoir si elles seront demain submergées ou interdites d’accès. L’enfance ici se mêle à la crainte silencieuse d’un déracinement à venir. Une génération qui risque de voir son avenir compromis.
Un enfant du village, symbole d’une jeunesse grandissant dans l’incertitude. Dans cette région rurale menacée par le projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa, des milliers d’enfants vivent sur des terres ancestrales sans savoir si elles seront demain submergées ou interdites d’accès. L’enfance ici se mêle à la crainte silencieuse d’un déracinement à venir. Une génération qui risque de voir son avenir compromis.
Alignées à flanc de colline, ces maisons construites par des entreprises étrangères devaient accueillir les populations déplacées par les projets hydroélectriques. Aujourd’hui, les trois quarts sont abandonnées. Coupées du fleuve, privées de terres fertiles, loin des repères culturels et des réseaux de solidarité, elles ne répondent ni aux besoins matériels ni aux réalités sociales des communautés déplacées. C’est pourtant ce modèle que les promoteurs du projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa, incluant les entreprises françaises, envisagent pour reloger des milliers d’habitants vivant aujourd’hui au bord du Zambèze.
Alignées à flanc de colline, ces maisons construites par des entreprises étrangères devaient accueillir les populations déplacées par les projets hydroélectriques. Aujourd’hui, les trois quarts sont abandonnées. Coupées du fleuve, privées de terres fertiles, loin des repères culturels et des réseaux de solidarité, elles ne répondent ni aux besoins matériels ni aux réalités sociales des communautés déplacées. C’est pourtant ce modèle que les promoteurs du projet de méga barrage de Mphanda Nkuwa, incluant les entreprises françaises, envisagent pour reloger des milliers d’habitants vivant aujourd’hui au bord du Zambèze.
Malgré la présence policière et les intimidations, les habitants poursuivent leurs réunions. Sur cette photo, ils discutent de la déclaration des communautés riveraines du Zambèze, unies contre le barrage Mphanda Nkuwa. L’ONU l’a qualifié de “probablement le plus grand projet de barrage le moins acceptable sur le plan environnemental en Afrique”, avec une empreinte carbone élevée, en contradiction avec les objectifs climatiques.
Malgré la présence policière et les intimidations, les habitants poursuivent leurs réunions. Sur cette photo, ils discutent de la déclaration des communautés riveraines du Zambèze, unies contre le barrage Mphanda Nkuwa. L’ONU l’a qualifié de “probablement le plus grand projet de barrage le moins acceptable sur le plan environnemental en Afrique”, avec une empreinte carbone élevée, en contradiction avec les objectifs climatiques.
Dans le village de Chirodzi, l’agriculture et l’accès au fleuve Zambèze sont vitaux pour les habitants. Le projet du méga-barrage Mphanda Nkuwa, en relogeant les populations loin de leurs terres, menace d’enterrer leurs traditions, leur culture et leurs moyens de subsistance.
Dans le village de Chirodzi, l’agriculture et l’accès au fleuve Zambèze sont vitaux pour les habitants. Le projet du méga-barrage Mphanda Nkuwa, en relogeant les populations loin de leurs terres, menace d’enterrer leurs traditions, leur culture et leurs moyens de subsistance.
Alexandre le pêcheur nettoie son filet sur les rives du Zambèze, un fleuve dont dépend toute sa subsistance. La pêche artisanale est essentielle pour nourrir les familles de la région. Le projet du barrage Mphanda Nkuwa menace de perturber l’écosystème fluvial, compromettant l’abondance des poissons et la survie de cette activité traditionnelle.
Alexandre le pêcheur nettoie son filet sur les rives du Zambèze, un fleuve dont dépend toute sa subsistance. La pêche artisanale est essentielle pour nourrir les familles de la région. Le projet du barrage Mphanda Nkuwa menace de perturber l’écosystème fluvial, compromettant l’abondance des poissons et la survie de cette activité traditionnelle.
Depuis deux décennies, la province de Tete, au nord-ouest du Mozambique, est devenue l’un des épicentres de l’extractivisme en Afrique australe. Riche en ressources naturelles, en particulier en charbon, la région a attiré de puissants groupes miniers internationaux, dont le géant brésilien Vale, dont la mine fut reprise par le géant indien Vulcan venu exploiter l’immense bassin charbonnier de Moatize, l’un des plus grands du continent.
Depuis deux décennies, la province de Tete, au nord-ouest du Mozambique, est devenue l’un des épicentres de l’extractivisme en Afrique australe. Riche en ressources naturelles, en particulier en charbon, la région a attiré de puissants groupes miniers internationaux, dont le géant brésilien Vale, dont la mine fut reprise par le géant indien Vulcan venu exploiter l’immense bassin charbonnier de Moatize, l’un des plus grands du continent.
À côté des géants industriels comme Vulcan ou, auparavant, Vale, coexistent des petites mines artisanales, souvent exploitées par des habitants locaux. Parmi elles, Chipanga 7 est l’une des plus connues. Nichée à quelques kilomètres du centre de Moatize, cette mine artisanale incarne une forme de survie économique dans un contexte de pauvreté extrême et de dépossession.
À côté des géants industriels comme Vulcan ou, auparavant, Vale, coexistent des petites mines artisanales, souvent exploitées par des habitants locaux. Parmi elles, Chipanga 7 est l’une des plus connues. Nichée à quelques kilomètres du centre de Moatize, cette mine artisanale incarne une forme de survie économique dans un contexte de pauvreté extrême et de dépossession.
L’histoire de Moatize est emblématique de ce que les populations redoutent désormais avec le barrage de Mphanda Nkuwa. Même silence institutionnel, mêmes fausses promesses de développement, mêmes menaces de déplacement forcé. À Tete, les habitants voient dans ces projets la continuité d’un modèle de dépossession, où les infrastructures énergétiques ou extractives servent des intérêts éloignés, sans jamais bénéficier aux premiers concernés.
L’histoire de Moatize est emblématique de ce que les populations redoutent désormais avec le barrage de Mphanda Nkuwa. Même silence institutionnel, mêmes fausses promesses de développement, mêmes menaces de déplacement forcé. À Tete, les habitants voient dans ces projets la continuité d’un modèle de dépossession, où les infrastructures énergétiques ou extractives servent des intérêts éloignés, sans jamais bénéficier aux premiers concernés.
La poussière de charbon, omniprésente, provoque des maladies pulmonaires chroniques (comme la pneumoconiose). Beaucoup travaillent pour des revendeurs informels, dans une économie souterraine où les prix sont tirés vers le bas, et où aucun droit du travail ne s’applique.
La poussière de charbon, omniprésente, provoque des maladies pulmonaires chroniques (comme la pneumoconiose). Beaucoup travaillent pour des revendeurs informels, dans une économie souterraine où les prix sont tirés vers le bas, et où aucun droit du travail ne s’applique.
Les populations dénoncent une forme de néo-colonialisme extractif, où les ressources du sol sont captées par des intérêts étrangers, avec la complicité d’élites locales, tandis que les habitants du territoire sont sacrifiés.
Les populations dénoncent une forme de néo-colonialisme extractif, où les ressources du sol sont captées par des intérêts étrangers, avec la complicité d’élites locales, tandis que les habitants du territoire sont sacrifiés.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
« Nous sommes motivés par la création d’opportunités à travers la formation professionnelle des jeunes. » Alors que les immenses infrastructures minières de Moatize dominent le paysage de la province de Tete, les promesses d’emplois faites aux populations locales n’ont jamais été tenues. Beaucoup espéraient que l’arrivée des grandes compagnies d’abord Vale, aujourd’hui Vulcan offrirait des opportunités professionnelles durables. En réalité, les postes qualifiés sont majoritairement occupés par des travailleurs venus d’ailleurs, souvent étrangers ou recrutés dans les grandes villes.
« Nous sommes motivés par la création d’opportunités à travers la formation professionnelle des jeunes. » Alors que les immenses infrastructures minières de Moatize dominent le paysage de la province de Tete, les promesses d’emplois faites aux populations locales n’ont jamais été tenues. Beaucoup espéraient que l’arrivée des grandes compagnies d’abord Vale, aujourd’hui Vulcan offrirait des opportunités professionnelles durables. En réalité, les postes qualifiés sont majoritairement occupés par des travailleurs venus d’ailleurs, souvent étrangers ou recrutés dans les grandes villes.
Aujourd’hui encore, les habitants respirent quotidiennement la poussière de charbon et subissent la contamination des nappes phréatiques. Les populations sont déplacées de force, relogées sur des terres infertiles, souvent sans accès à l’eau potable, à la santé ou à l’éducation. Les rivières avoisinantes comme la Moatize etc sont régulièrement souillées par des rejets miniers.
Aujourd’hui encore, les habitants respirent quotidiennement la poussière de charbon et subissent la contamination des nappes phréatiques. Les populations sont déplacées de force, relogées sur des terres infertiles, souvent sans accès à l’eau potable, à la santé ou à l’éducation. Les rivières avoisinantes comme la Moatize etc sont régulièrement souillées par des rejets miniers.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Les habitations proches des mines de charbon à ciel ouvert, subissent régulièrement des explosions liées au dynamitage, utilisé pour extraire le minerai. Ces explosions provoquent, des fissures dans les maisons, parfois jusqu’à leur effondrement.
Les habitations proches des mines de charbon à ciel ouvert, subissent régulièrement des explosions liées au dynamitage, utilisé pour extraire le minerai. Ces explosions provoquent, des fissures dans les maisons, parfois jusqu’à leur effondrement.
Les maladies respiratoires, les douleurs chroniques, les affections dermatologiques ou les cas de malformations chez les nouveau-nés sont en hausse. Les services de santé sont absents dans les zones les plus touchées.
Les maladies respiratoires, les douleurs chroniques, les affections dermatologiques ou les cas de malformations chez les nouveau-nés sont en hausse. Les services de santé sont absents dans les zones les plus touchées.
Le but de ces petites mines n’est pas l’enrichissement, mais la survie. Beaucoup des travailleurs artisanaux de Chipanga 7 sont d’anciens agriculteurs ou pêcheurs déplacés ou impactés par l’expansion des mines industrielles. Privés de leurs terres, ils se tournent vers le charbon comme seule alternative économique. Dans certains cas, des familles entières dépendent des quelques gains tirés de cette activité informelle qui met cruellement en danger la santé des mineurs
Le but de ces petites mines n’est pas l’enrichissement, mais la survie. Beaucoup des travailleurs artisanaux de Chipanga 7 sont d’anciens agriculteurs ou pêcheurs déplacés ou impactés par l’expansion des mines industrielles. Privés de leurs terres, ils se tournent vers le charbon comme seule alternative économique. Dans certains cas, des familles entières dépendent des quelques gains tirés de cette activité informelle qui met cruellement en danger la santé des mineurs
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Plusieurs villages ont été déplacés pour faire place à l’exploitation minière, sans que des solutions de relogement décentes soient mises en place. Les habitants dénoncent la perte de leurs terres agricoles, la pollution des rivières et de l’air, et l’apparition de maladies respiratoires liées à la poussière de charbon.
Plusieurs villages ont été déplacés pour faire place à l’exploitation minière, sans que des solutions de relogement décentes soient mises en place. Les habitants dénoncent la perte de leurs terres agricoles, la pollution des rivières et de l’air, et l’apparition de maladies respiratoires liées à la poussière de charbon.
Francisco, 14 ans. Autour de la mine de Moatize, dans la province de Tete, de plus en plus de familles témoignent de la naissance d’enfants atteints de malformations congénitales. Bien qu’aucune étude officielle indépendante n’ait encore été menée à grande échelle, les habitants pointent du doigt la pollution constante liée à l’extraction du charbon : poussières fines, métaux lourds, rejets chimiques dans l’eau et l’air. Certaines familles affirment que des cas d’anomalies à la naissance sont devenus plus fréquents depuis l’arrivée des activités minières industrielles, d’abord sous Vale, puis sous Vulcan.
Francisco, 14 ans. Autour de la mine de Moatize, dans la province de Tete, de plus en plus de familles témoignent de la naissance d’enfants atteints de malformations congénitales. Bien qu’aucune étude officielle indépendante n’ait encore été menée à grande échelle, les habitants pointent du doigt la pollution constante liée à l’extraction du charbon : poussières fines, métaux lourds, rejets chimiques dans l’eau et l’air. Certaines familles affirment que des cas d’anomalies à la naissance sont devenus plus fréquents depuis l’arrivée des activités minières industrielles, d’abord sous Vale, puis sous Vulcan.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Chibuto, province de Gaza, Mozambique. Ce projet est emblématique d’un modèle extractiviste imposé d’en haut, où les intérêts économiques priment sur les droits des communautés rurales. À Chibuto comme ailleurs au Mozambique, la course aux ressources naturelles menace la souveraineté alimentaire, la santé publique et la justice sociale.
Chibuto, province de Gaza, Mozambique. Ce projet est emblématique d’un modèle extractiviste imposé d’en haut, où les intérêts économiques priment sur les droits des communautés rurales. À Chibuto comme ailleurs au Mozambique, la course aux ressources naturelles menace la souveraineté alimentaire, la santé publique et la justice sociale.
Dans la province de Gaza, au sud du Mozambique, la mine de sables de Chibuto suscite une vive inquiétude parmi les communautés locales. Exploitée pour son titane et Zircon par des entreprises chinoises, dont l’influente Dingsheng Minerals, la zone est devenue le théâtre d’un extractivisme effréné, opaque et peu contrôlé par les autorités.
Dans la province de Gaza, au sud du Mozambique, la mine de sables de Chibuto suscite une vive inquiétude parmi les communautés locales. Exploitée pour son titane et Zircon par des entreprises chinoises, dont l’influente Dingsheng Minerals, la zone est devenue le théâtre d’un extractivisme effréné, opaque et peu contrôlé par les autorités.
Officiellement présentée comme un projet stratégique pour l’économie nationale, la mine de Chibuto est perçue bien différemment par les riverains. À mesure que les bulldozers avancent, les terres cultivables disparaissent, les nappes phréatiques sont affectées, et les poussières polluantes envahissent les villages.
Officiellement présentée comme un projet stratégique pour l’économie nationale, la mine de Chibuto est perçue bien différemment par les riverains. À mesure que les bulldozers avancent, les terres cultivables disparaissent, les nappes phréatiques sont affectées, et les poussières polluantes envahissent les villages.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
« On ne sait plus si on pourra encore cultiver ici demain », confie une habitante de Nhambulo, un hameau situé à proximité directe du site. Les promesses d’emploi se sont évaporées ; les jeunes, souvent sans autre perspective, assistent impuissants à la dégradation de leur environnement.
« On ne sait plus si on pourra encore cultiver ici demain », confie une habitante de Nhambulo, un hameau situé à proximité directe du site. Les promesses d’emploi se sont évaporées ; les jeunes, souvent sans autre perspective, assistent impuissants à la dégradation de leur environnement.
Mozambique. Photo reporter français basé à Paris
Les habitants dénoncent aussi le manque de transparence sur les impacts sanitaires et écologiques. Selon plusieurs ONG, des cas de maladies respiratoires ont augmenté depuis le début des travaux, et les rares consultations communautaires ont été menées dans la précipitation, sans traduction dans les langues locales.
Les habitants dénoncent aussi le manque de transparence sur les impacts sanitaires et écologiques. Selon plusieurs ONG, des cas de maladies respiratoires ont augmenté depuis le début des travaux, et les rares consultations communautaires ont été menées dans la précipitation, sans traduction dans les langues locales.